Anorexie – L’Engagement qui change tout – Merci Dr Wilkins…
Merci, Dr Wilkins….
Il y a des gens dans la vie qu’on croise puis qu’on oublie. D’autres marqueront à jamais notre destinée. Ce n’est souvent pas la durée des rencontres, mais l’importance de celles-ci à un moment décisif d’une vie qui fera toute la différence.
Je ne vous ai jamais dit publiquement toute l’admiration et la reconnaissance que j’ai pour le travail que vous avez accompli. Je sais mieux que quiconque que cela a pris tout votre temps, votre énergie et au nom des milliers d’autres comme moi, MERCI!
À 14 ans, vos actions ont changé le cours de ma destinée. Votre décision de m’hospitaliser lors de notre première rencontre pour de l’anorexie nerveuse m’a pris des années avant que j’accepte cette période douloureuse de ma vie. Non pas mon hospitalisation, mais pourquoi moi et pas mes sœurs, pourquoi moi qui était « sage et correcte », pourquoi tant de répercussions collatérales, pourquoi j’ai dû cesser complètement ma plus grande passion, pourquoi…
Vous avez choisi à cette période de ma vie de semer tout de même des graines d’espoir malgré les apparences. Il aurait été facile de vous laisser convaincre lors de cette rencontre, car moi je n’y croyais pas et ma famille était impuissante. La portée des décisions prises et des paroles face à quelqu’un qui souffre d’anorexie nerveuse est beaucoup plus importante qu’on ne le croit et influencera la destinée future de cette personne et de sa famille.
Les plus grands changements s’opèrent souvent doucement et requièrent du temps pour venir à maturité. J’espère que nous n’oublierons jamais cela dans nos décisions face à cette clientèle. Votre héritage demeure dans mon cœur et m’aide maintenant à en aider d’autres.
Merci du fond du cœur Dr Wilkins… nous sommes maintenant des milliers à porter cet héritage.
Nathalie St-Amour
Jean Wilkins est médecin, pédiatre, spécialiste en médecine de l’adolescence et professeur titulaire à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Il a fondé la section de médecine de l’adolescence au CHU Sainte-Justine en 1974, une première dans le milieu médical francophone.